Rénovation énergétique : répondre à l’urgence climatique


Acteur important du secteur du bâtiment et de la construction en France, le groupe SOPREMA est en ordre de bataille pour répondre aux besoins de massification des opérations de rénovation énergétique. Une action qui s’inscrit dans la démarche « Le futur a commencé » et une politique RSE engagée avec une offre à la hauteur des enjeux.

Dpuis le Grenelle de l’environnement en 2008, tous les acteurs du secteur de la construction savent que le gisement le plus important d’économies d’énergie et de réductions de gaz à effet de serre réside dans la rénovation énergétique des immeubles déjà construits. D’où l’importance de massifier les opérations en la matière pour atteindre les objectifs fixés par les gouvernements successifs, et jusque-là jamais atteints : « Nous rénovons un peu plus de 100 000 logements par an en France, alors qu’il en faudrait 700 000 », explique Pascal Thiriat, responsable grands comptes chez SOPREMA.

SORTIR DE LA PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE

Pour autant, les outils, comme le cadre légal, sont en place : « En 2017, un premier texte législatif nous a imposé la mise en œuvre, sur les bâtiments d’une surface supérieure à 1 000 m2, d’une végétalisation ou de panneaux photovoltaïques en toiture. C’était la première étape. Puis il y a eu le décret tertiaire du 23 juillet 2019, relatif aux obligations d’actions de réduction de la consommation d’énergie finale dans les bâtiments à usage tertiaire, ainsi que la loi Climat et Résilience de juillet 2021 qui vise, entre autres, la rénovation massive des logements », résume Pascal Thiriat. L’objectif de ces textes est double : d’une part répondre à l’urgence climatique en rénovant massivement bâtiments publics, tertiaires et logements, d’autre part sortir des millions de ménages de la précarité énergétique : « Dès 2023, il ne sera ainsi plus possible de louer des passoires thermiques. »

« LE FUTUR A COMMENCÉ »

Du côté du groupe SOPREMA, tout est prêt – technique et engagement RSE – pour répondre à cette volonté politique : « Sous l’impulsion de M. Pierre-Etienne Bindschedler, président directeur général de SOPREMA, nous avons mis en place depuis fin 2017 une démarche tournée vers l’avenir baptisée “Le futur a commencé”. Elle se concrétise par la mise à disposition d’un guide de solutions pour les bâtiments responsables », détaille Pascal Thiriat. Document qui expose les bénéfices que procurent les solutions techniques développées par SOPREMA en termes de biodiversité, de gestion des eaux de pluie, d’utilisation de matériaux biosourcés, mais aussi d’amélioration du confort d’hiver et d’été – le tout en réalisant des économies d’énergie. « Nous nous devons de justifier les performances des systèmes en toitures-terrasses et en enveloppe du bâtiment qui apportent des bénéfices à l’utilisateur final », précise Pascal Thiriat. Pour les agences SOPREMA Entreprises, cet ouvrage permet d’être à l’écoute des clients et de répondre de manière ciblée dans un cadre de solutions responsables.

Bien sûr, l’approche sera différente selon que l’on s’intéresse au secteur tertiaire ou résidentiel : « Dans le logement, nos clients sont très sensibles à la performance énergétique du bâtiment, et donc aux travaux d’isolation. Dans le tertiaire, il y a une vraie tendance du marché pour apporter de la performance au bâtiment, via une toiture photovoltaïque en autoconsommation totale ou partielle ». De son côté, Sylvain Pfalzgraf, conseiller technique et formateur SOPREMA Entreprises, constate : « Autant la typologie des bâtiments que le profil des occupants déterminent l’approche à adopter ».

Par ailleurs, SOPREMA Entreprises met en place une méthodologie sur mesure en plusieurs étapes. D’abord, le diagnostic – étude des ouvrages existants (qu’ils soient conservés ou non), besoins des utilisateurs, prise en compte des contraintes du site, etc. –, puis la réponse technique et la définition de l’organisation de chantier : « Nous travaillons sur la méthode pour former les collaborateurs, car les contraintes aux ouvrages existants sont différentes de celles rencontrées en travaux neufs », explique Sylvain Pfalzgraf. Par exemple, pour les travaux de réfection d’étanchéité en toiture-terrasse, les formations techniques et réglementaires portent sur les préconisations de la norme DTU 43.5. « C’est notre document de référence. » Elles portent également sur les procédés et solutions d’étanchéité SOPREMA spécifiques aux travaux de réfection ainsi que sur la réglementation thermique. Les collaborateurs sont également formés sur les dispositifs tels les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Une cellule spécifique a d’ailleurs été créée par SOPREMA Entreprises pour mieux les faire connaître aux maîtres d’ouvrage: « Cela s’inscrit dans le cadre de notre démarche “Le futur a commencé” », précise Anne Brobecker, ingénieure en développement SOPREMA Entreprises.

Reste enfin tout ce qui est spécifique à l’organisation des chantiers, lié aux différentes contraintes d’intervention sur site – notamment en site occupé : « C’est une de nos principales contraintes. Il est très rare que nous intervenions dans des bâtiments inoccupés, notamment lorsqu’il s’agit de logements. Vous devez faire attention aux gênes occasionnées (bruit, occupation des sols, etc.) et surtout au maintien hors d’eau du bâtiment, dans l’objectif de maintenir le confort des occupants pendant la phase travaux. Cela impose de s’adapter aux contraintes propres à chaque chantier, d’avoir une organisation particulière à chaque étape d’intervention », souligne Sylvain Pfalzgraf. La formation des collaborateurs de SOPREMA Entreprises à l’organisation des chantiers de réfection est assurée conjointement aux formations techniques et réglementaires.

Toitures et terrasses rénovées pour l’îlot du Bocage

À proximité du futur site olympique de l’Île Saint-Denis (93), l’îlot du Bocage, ensemble de 128 logements datant du milieu des années 1980, a fait l’objet d’une rénovation énergétique de haut niveau. L’objectif du bailleur social Plaine Commune Habitat : améliorer l’efficacité thermique et énergétique des logements (baisse de charges) et offrir aux locataires un cadre de vie plus agréable. « Des travaux d’une grande complexité réalisés en site occupé », précise Romain Levacher, conducteur de travaux principal à l’agence SOPREMA Entreprises de Gennevilliers. Ainsi les 90 couvertures en pente ont reçu un nouveau système, comprenant une isolation en laine minérale de 100 mm et une étanchéité synthétique FLAGON® avec profilés aspect joint debout. De même, 180 terrasses accessibles ont été rénovées, avec mise en place d’un pare-vapeur, d’une isolation de 120 mm en mousse polyuréthane selon les hauteurs de seuils, d’une étanchéité bitumineuse anti-racines avec finition jardin (30 cm de terre végétale) et dalles sur plots. Sans parler des 20 terrasses techniques.

 

Nouvelle toiture et autonomie photovoltaïque pour l’Hôtel des Postes de Nantes

Place de Bretagne, au cœur de la ville de Nantes (44), l’Hôtel des Postes a fait l’objet d’une rénovation énergétique exemplaire en site occupé. Entre autres, la réfection complète de l’étanchéité en toiture avec une nouvelle isolation. « Soit deux lits collés de 90 mm de panneaux en mousse de polyuréthane (PIR) EFIGREEN® Alu+, ce qui correspond à une résistance thermique R de 8,10 m2 K/W pour 180 mm », résume Denis Roy, conducteur de travaux de l’agence SOPREMA Entreprises de Nantes. Accompagné de son équipe, ce dernier a réalisé les travaux, ainsi que la préparation de la toiture en vue de la mise en place d’une centrale photovoltaïque en autoconsommation de 1 400 m2 : « Nous avons collé, sur le nouveau complexe d’étanchéité bicouche autoprotégé par paillettes d’ardoises, les 1 720 plots SOPRASOLAR® Fix Evo destinés à recevoir les panneaux photovoltaïques. » Des travaux qui s’inscrivent dans la politique énergétique du groupe La Poste, qui vise un double objectif : réduction des besoins en énergie et production d’énergie de façon à sécuriser l’approvisionnement du groupe et à diminuer sa vulnérabilité face à l’augmentation des coûts de l’électricité par l’autoconsommation.

 

Exosquelette pour le concours d’innovation EnergieSprong

La démarche EnergieSprong n’a qu’un objectif : déployer à grande échelle des rénovations zéro énergie, via des solutions innovantes favorisant la massification des rénovations énergétiques. « C’est dans ce contexte que SOPREMA, qui participait au concours d’innovation EnergieSprong, nous a consultés », indique Matthieu Martin, directeur adjoint de GH. Consultation qui portait sur la capacité des bâtiments existants à supporter des éléments rapportés au niveau de l’enveloppe et accepter en même temps une toiture apte à recevoir des systèmes de production d’énergie : « Avec notre expertise de charpentier métallique, nous avons préconisé la création d’un exosquelette. » Lequel enveloppe la façade et la toiture, et permet la création d’un niveau supplémentaire où sont logées les machineries utiles au bon fonctionnement de la centrale photovoltaïque. « Aujourd’hui, nous sommes en phase de commercialisation et nous consti-tuons des équipes pour répondre à des appels d’offres de plus en plus nombreux dans cette conception. »