Au même titre que les nombreuses autres installations qui composent un bâtiment, une toiture requiert un entretien régulier et minutieux pour rester fonctionnelle un maximum de temps, tout en conservant toutes ses capacités.
La construction de la toiture d’un bâtiment compte parmi les étapes essentielles pour déterminer la réussite d’un chantier. Toutefois, le respect des règles tout au long du projet de construction ne peut suffire pour garantir une bonne tenue de l’installation sur la durée. Quel que soit le type d’équipements mis en place (toiture blanche réflective, toiture végétalisée, toiture photovoltaïque, toiture avec protection gravillons, toiture munie d’un système d’étanchéité inversée avec isolant appliqué au-dessus…), le constat est toujours le même : un entretien régulier est indispensable pour conserver les pleines propriétés de votre toiture.
En fonction des matériaux qui composent la toiture (bac acier, tuiles, ardoises, etc.), il est primordial de vérifier régulièrement leur intégrité, afin de pouvoir anticiper d’éventuels problèmes susceptibles d’endommager sérieusement l’ouvrage. Cela passe donc par le repérage d’éventuels gonflements, fuites ou infiltrations d’eau, face auxquels il existe des solutions adaptées selon l’origine, la cause et la gravité de la situation. Le contrôle des membranes bitumineuses et synthétiques mises en place compte également parmi les actions à mener périodiquement dans le cadre de l’entretien global d’une toiture, au même titre que la vérification de l’étanchéité liquide éventuellement appliquée sur le bâtiment.
Premiers remparts d’un bâtiment face aux variations de conditions climatiques comme le vent, la pluie, la neige ou la grêle, les toitures remplissent un rôle indispensable pour garantir la performance des constructions et le confort des occupants. Parce qu’elles sont confrontées à des risques de dégradations en raison de ces aléas météorologiques, mais aussi aux nuisances causées par des composants étrangers, leur entretien se révèle essentiel pour les préserver au maximum pendant toute leur durée de vie, voire même pour tenter d’augmenter leur longévité grâce à des interventions soignées et régulières.
Les actes d’entretien susceptibles d’être nécessaires pour la toiture d’un bâtiment sont aussi nombreux que variés, selon les spécificités des ouvrages, leur implantation géographique, les usages faits et les matériaux mis en œuvre… Dresser une liste exhaustive se révèle donc très compliqué, tant les points de contrôle peuvent différer d’une toiture à une autre.
Un certain nombre de critères peut toutefois constituer un socle commun de vérifications à mettre en œuvre dans le cadre d’un entretien de toiture. Quelques exemples : un entretien de toiture digne de ce nom impose la vérification visuelle de l’intégralité des équipements en place et le nettoyage de la partie courante ainsi que des gouttières et des chéneaux, ces derniers jouant un rôle déterminant à jour pour garantir l’écoulement optimal des eaux de pluie.
Très en vogue sur certains bâtiments, les toitures végétalisées impliquent des gestes d’entretien qui leur sont propres, en raison de la particularité de ces installations par rapport à des toitures classiques. Globalement, on distingue deux phases d’entretien pour des toitures végétalisées : la phase de confortement, qui regroupe les actes d’entretien à effectuer pendant que la couverture végétale se met en place, et la phase d’entretien courant, qui prend le relais une fois que la végétation est bien développée.
Concernant l’entretien courant d’un toit végétalisé, diverses actions sont attendues comme le désherbage manuel des végétaux indésirables, le retrait des feuilles et des déchets ramenés par le vent, la vérification du bon état de fonctionnement des équipements de drainage ou du système d’irrigation, la coupe des végétaux susceptibles de trop se développer, etc.
Au cœur des activités des professionnels du bâtiment, la garantie décennale s’applique aux chantiers de rénovation de bâtiments existants ou aux constructions d’ouvrages neufs. Cela vaut pour tous les types de structures, aussi bien les bâtiments tertiaires que les établissements commerciaux ou industriels, les maisons individuelles ou les bâtiments de logements collectifs.
Comme son nom l’indique, elle s’applique pendant une durée de dix ans et engage la responsabilité du constructeur face aux différents dommages qui seraient susceptibles d’arriver une fois les travaux finalisés. Pour permettre aux clients finaux de faire jouer la garantie décennale en cas de besoin, le constructeur est tenu de leur remettre une attestation d’assurance « responsabilité civile décennale », sur laquelle seront détaillées toutes les informations relatives au chantier mené ainsi que toutes les données liées aux contrats d’assurance des artisans intervenus lors des travaux.
L’appellation « clos couvert » est centrale dans le champ d’application de la garantie décennale. Elle englobe l’intégralité des éléments d’une construction qui contribuent à son isolation et à sa résistance à l’air et à l’eau. La toiture fait donc évidemment partie de la liste des installations qui font le clos couvert d’un bâtiment.
Concrètement, la garantie décennale des constructeurs est applicable lorsque des défauts dégradent la toiture au point de rendre le bâtiment impropre à son utilisation d’origine. Des défauts mettant à mal la solidité globale de l’ouvrage pouvant aller jusqu’au risque d’effondrement justifient ainsi évidemment le recours à la garantie décennale sur les travaux réalisés. Dans le cas d’un bâtiment à usage d’habitation, les infiltrations d’eau par la toiture directement consécutifs à des malfaçons (pose non conforme, étanchéité mal réalisée…) lors du chantier sont également couverts par la garantie décennale.
L’arrêt de l’activité ou le dépôt de bilan d’un constructeur ne signifie aucunement l’arrêt de la garantie décennale qui couvre un bâtiment ! A l’aide de l’attestation de responsabilité civile décennale, le maître d’ouvrage ou, le cas échéant, le mandataire liquidateur en charge de la procédure collective ouverte, pourra effectuer les démarches auprès de l’assureur du professionnel qui a réalisé les travaux à l’origine du sinistre constaté.
La responsabilité du constructeur ne saurait être engagée si l’entretien de la toiture n’est pas réalisé dans les règles de l’art, c’est-à-dire en parfaite conformité avec les normes et les DTU en vigueur. En cas de manquement dans ce domaine, les dégâts ne seront ainsi pas pris en charge dans le cadre de la garantie décennale, et ce quel que soit l’âge de la toiture au moment du sinistre.
L’entretien incombe aux propriétaires des murs du bâtiments ou, le cas échéant, aux locataires qui les occupent dans le cadre d’un bail. La principale obligation concerne la fréquence des entretiens et contrôles réalisés par un professionnel, de préférence dans le cadre d’un contrat d’entretien périodique. Un entretien effectué dans les règles repose sur un rythme minimum d’un rendez-vous par an.
Le propriétaire a la liberté de demander des preuves d’entretien de la toiture à son locataire lors de la cession du bail. Il pourra ensuite lui réclamer des indemnités en l’absence d’éléments confirmant l’entretien rigoureux de la toiture.
Des visites supplémentaires peuvent s’imposer en fonction de l’environnement du bâtiment (zone rurale avec beaucoup de feuilles, région proche de la mer…) et/ou du type de toiture installée sur le bâtiment. Une toiture végétalisée requiert ainsi plusieurs visites annuelles (deux à trois en moyenne) pour conserver l’intégralité de ses capacités et pour garantir sa longévité.
S’il est souvent recommandé notamment par les compagnies d’assurance, le contrat d’entretien d’une toiture n’est pas un document à souscrire de manière obligatoire. Toutefois, il s’agit d’une protection très précieuse pour se prémunir des risques de détériorations consécutives à l’entretien insuffisant d’une toiture.
La souscription à un contrat d’entretien favorise un suivi régulier réalisé par un professionnel qualifié, qui pourra mettre son expertise à profit pour apporter les conseils les mieux adaptés au regard des particularités de la toiture du bâtiment concerné. Elle peut aussi donner accès à des services de dépannage dans des délais rapides, selon la nature et le niveau d’urgence des problèmes constatés.
En outre, disposer d’un contrat d’entretien facilite généralement la traçabilité des actions réalisées et permet de centraliser toutes ces informations essentielles dans des rapports détaillés qui présentent notamment les prochaines interventions à prévoir.
Dans la même logique que la garantie décennale, les contrats d’assurance souscrits par le propriétaire ou le locataire du bâtiment ne prennent pas en charge les réparations rendues nécessaires par un entretien insuffisant. Dans le cas d’un dégât des eaux, seules les conséquences de la fuite peuvent ainsi faire l’objet d’une couverture par la compagnie d’assurance.
Si un entretien négligé est souvent source de dégâts sur une toiture, des prestations soignées et régulières sont au contraire de nature à étendre la longévité des installations. Dans le cas de toits plats et autres toitures industrielles, le Groupe SOPREMA considère que la durée de vie moyenne de ses solutions se situe entre 15 et 20 ans, et qu’elle peut être quasiment doublée lorsque l’entretien réalisé est particulièrement minutieux.
Ce constat s’applique également aux toitures végétalisées, qui peuvent donner leur pleine mesure pendant plusieurs décennies si elles sont bichonnées (environ 30 à 40 ans de longévité), grâce aux capacités des végétaux qui la composent. Une durabilité étendue réduit enfin le besoin de remplacement des toitures, avec une incidence positive sur l’impact environnemental du bâtiment puisque la chaîne de production est moins sollicitée et donc moins émettrice de CO₂. Une considération tout sauf négligeable à l’heure des nouvelles réglementations qui font toujours plus de place aux considérations écologiques !