Le secteur du BTP est responsable d’environ 25 % de l’empreinte carbone moyenne des Français. Ce chiffre appelle les acteurs du secteur à adopter des habitudes plus responsables : rénovation énergétique des bâtiments, intégration d’énergies renouvelables, développement de matériaux à faible empreinte carbone, éco-conception des ouvrages…
Dans le cadre de la construction neuve, la nouvelle réglementation RE2020 vise à éco-construire pour le confort de tous.
À son niveau, le Groupe SOPREMA Entreprises s’est engagé dans la mise en place de plusieurs innovations significatives, et notamment dans le domaine de la revalorisation des déchets de chantier, qui constitue pour lui un enjeu phare.
Face au dérèglement climatique et en tant qu’acteur phare du secteur du BTP, le Groupe SOPREMA Entreprises, depuis toujours engagé dans les thématiques QSE (Qualité, Sécurité et Environnement), endosse de nouvelles responsabilités concernant ses émissions de CO2. « En 2021, le bilan carbone du Groupe s’élevait à 3,4 millions de tonnes de CO2. Depuis, nous innovons de façon continue pour contribuer à réduire cette empreinte. Un défi qui passe par la baisse de notre consommation de carburant et l’hybridation et l’électrisation de notre flotte de véhicules, par l’utilisation et la production d’énergies renouvelables, par la création d’offres plus durables, mais aussi par l’approvisionnement responsable et le recours à l’économie circulaire en circuit fermé », introduit Blandine Valentini, directrice RSE et transition énergétique. Pour ce faire, le tri, la collecte et la revalorisation des déchets de chantier apparaissent comme des enjeux phares.
Alors que les matières premières se raréfient et que le coût du traitement des déchets explose, l’adoption d’un fonctionnement en économie circulaire ne présente que des avantages pour le Groupe. Alors depuis 2021, SOPREMA Entreprises fait de la gestion durable des déchets de chantier son cheval de bataille. « Pour commencer, le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ! Afin d’éviter le surplus, nous nous efforçons de rester le plus précis possible sur les quantités commandées. Ensuite, nous travaillons à développer des processus adaptés pour pouvoir réutiliser les chutes, en construction comme en déconstruction ».
Après de nombreuses années de développement, les membranes bitumineuses, constituant le cœur de métier du Groupe, font aujourd’hui l’objet d’un processus de revalorisation dédié et breveté nommé Xloop, au sein d’une usine à Val de Reuil. Par cette innovation, le Groupe se positionne comme précurseur dans la revalorisation de ce produit historique. Et les autres matériaux ne sont pas en reste : grâce au partenariat de SOPREMA Entreprises avec Valobat (éco organisme du gouvernement), les isolants polystyrène sont collectés puis transformés en Espagne afin d’être réutilisés sur de nouveaux chantiers. Le moyen de faire des déchets des uns les matières premières des autres, en évitant l’incinération ou l’enfouissement des DIB (Déchets Industriels Banals), qui sont vecteurs de pollution. Lors du transport des déchets, le remplissage des camions est optimisé à son maximum afin de réduire le nombre de trajets et les émissions de CO2.
Pour contrôler l’impact de telles initiatives, le Groupe a mis en place des indicateurs de suivi. Cette année, l’indicateur mis en place vise à réduire 5 % des DIB, notamment en mettant en place des bennes adaptées à chaque typologie de déchets : bois, gravats, papier, etc. Un indicateur dont l’objectif augmentera chaque année par la suite. « Nous développons actuellement des outils qui faciliteront le suivi de la progression et du déploiement de ces actions. Nous avons également prévu d’intégrer l’indicateur de suivi à notre politique RSE dès l’année prochaine, ce qui contribuera à fédérer d’autant plus les équipes autour de cet objectif commun ».
Effectivement, l’atteinte des objectifs repose avant tout sur l’implication de toutes les parties prenantes. Pour ce faire, la direction a d’ores et déjà proposé des modules d’accompagnement destiné aux équipes terrain, ainsi qu’un webinar destiné à tous. « C’est une grande nouveauté cette année, nous souhaitions avant tout cibler les compagnons et les conducteurs de travaux car il est fondamental qu’ils comprennent pourquoi et comment trier les déchets sur leurs chantiers ! » En parallèle, certains collaborateurs endossent des missions de sensibilisation afin de transmettre les bonnes pratiques sur le terrain : par exemple penser à enregistrer le déchet afin de garantir sa traçabilité. « Grâce à ces divers biais de communications, nous constatons que tous les collaborateurs ont effectué une belle montée en compétences sur ces thématiques, adhèrent mieux à ces enjeux et en maîtrisent mieux les procédés ». Prochain défi : améliorer la qualité du tri, car tout déchet non-adapté peut compromettre l’utilisation d’une benne !
Mis au point à partir de 2019, le procédé Xloop permet de recycler les chutes de membranes bitumineuses pour réinjecter la matière obtenue dans de nouvelles membranes d’étanchéité. Mais trouver une technologie qui puisse garantir la même qualité qu’un produit sans recycler n’était pas simple, puisque chaque type de membrane bitumineuse peut réagir différemment aux processus de recyclage. Après une montée en puissance avec les déchets de membranes collectées par dix agences, Xloop a aujourd’hui atteint sa phase industrielle et une quarantaine de chantiers ont été identifiés pour en profiter. Une vidéo déclinée en sept langues propose un mode d’emploi détaillé pour faciliter le tri de ces déchets par les équipes terrain. C’est maintenant, un portail en ligne qui est lancé pour simplifier les demandes de collectes.
En 2023, sur le chantier du Lycée Bertrand d’Argentré, l’agence de Rennes a expérimenté pour la première fois la récupération pour recyclage d’isolant polystyrène. Près de 200 m3 d’isolant (790 m² de 25 cm d’épaisseur) ont pu être recyclés afin d’être réutilisés sur de futurs chantiers. En évitant de faire incinérer ou enfouir ces déchets, l’agence a ainsi pu économiser près de 4 000 euros de frais (le coût de traitement des DIB est proche de 200 €/t, outre les frais de location et rotation des bennes) ! Un bon réflexe écologique et économique, qui peut faire gagner 1 000 à 2 000 euros par mois pour une agence qui effectue correctement le tri des déchets. Ce type d’innovation représente également un atout conséquent en termes de communication et d’image de marque, pouvant faire la différence dans le cadre d’un appel d’offres.
*Chiffres Groupe SOPREMA
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