Fabienne, Conductrice de travaux

Fabienne est Conductrice de Travaux chez SOPREMA Entreprises

et vous parle de son métier !

Vivant, dynamique ou passionnant : autant d’adjectifs qui définissent sa fonction et qui motivent son engagement à pousser d’autres personnes femmes à se lancer.

Témoignage

Je me sentais capable d’aller sur le terrain, et j’en avais réellement envie. Ma direction m’a fait confiance et j’en suis très reconnaissante : après 2 ans de reconversion, je n’ai aucun regret !

Fabienne Dubois, Conductrice de travaux

Quelles sont tes missions ?

En tant que conductrice de travaux, mon rôle est de planifier et préparer chaque chantier qui m’est confié en amont : quantité de matériaux, disponibilité du matériel, dispositifs de sécurité… Je m’assure ensuite du suivi opérationnel du chantier jusqu’à sa réception, et suis au contact direct du client tout le long du projet. L’aspect relationnel est très important pour moi : j’aime le contact avec les gens, la diversité des profils que je rencontre est très enrichissante.

Le quotidien d’un conducteur de travaux est très dynamique. Ce métier nécessite d’être agile, réactif et vif : il n’y a pas de problème sans solution, il s’agit donc de l’identifier rapidement, savoir rebondir et s’adapter. Il est alors très gratifiant de dénouer la situation et de répondre à des besoins. Les journées sont parfois éprouvantes, mais passionnantes !

Quel est ton parcours ?

Arrivée chez SOPREMA Entreprises en 2011 en tant qu’assistante administrative, j’ai eu la chance d’évoluer, d’abord au sein d’une équipe dédiée à l’expertise au sein de l’agence, puis sur un poste de terrain, en tant que conductrice de travaux depuis 2019.

  • BTS Assistante de gestion
  • 2003 : Première expérience dans le BTP (couverture bardage) en tant qu’assistante administrative
  • Février 2011 : Arrivée chez SOPREMA Entreprises en tant qu’assistante administrative
  • 2014 : Création d’un service expertise au sein de l’agence, évolution des missions d’assistante administrative
  • 2018 : Intégration du service expertise
  • 2019 : Evolution sur le poste de conductrice de travaux

Quel projet t’a le plus marquée ?

Le chantier de l’espace Newton, à Nantes, m’a vraiment marquée : il s’agissait d’une d’étanchéité de murs enterrés, qui m’a impressionnée par son envergure : nous avions creusé à 6m de profondeur, sur 26m de long ! L’ampleur du projet était conséquente : de nombreuses machines déployées sur le site, beaucoup d’ouvriers et un volume impressionnant de terre lorsque l’on creuse à une telle profondeur.

Être une femme dans ce milieu particulièrement masculin, comment le vis-tu ?

Je ne me projetais pas particulièrement dans le secteur du BTP avant de le découvrir en l’intégrant – bien que mon père et mon grand-père étaient couvreurs !

Personnellement, j’ai toujours été relativement à l’aise entourée d’hommes. Au début, les personnes sont surprises de croiser une femme sur le chantier. Il est vrai que nous y sommes encore peu nombreuses, mais la tendance évolue. Si je me sentais moins légitime les premières fois, je sais aujourd’hui que ce manque de confiance était en réalité dû à mon manque d’expérience, et non à mon genre.

J’ai le sentiment qu’un climat de confiance s’installe assez naturellement avec les hommes : les femmes ont peut-être la réputation d’être plus à l’écoute, bienveillantes.

La féminisation du secteur, est-ce un engagement qui te tient à cœur ?

Je ne suis pas indifférente à ce mouvement : les femmes sont encore peu nombreuses dans ce milieu, et c’est dommage. Nous sommes tout à fait capables de relever les défis du métier, il s’agit également d’oser saisir les opportunités, et d’avoir la chance que l’on nous fasse confiance. Cela ne coûte rien d’essayer, de se lancer et faire nos preuves.

Je ne suis pas une ambassadrice de la cause, mais si mon parcours peut donner des idées ou montrer que c’est possible à d’autres femmes qui n’oseraient pas se lancer, et initie une impulsion chez des managers plus réticents, j’en suis ravie !

Pour ma part, je me sentais capable d’aller sur le terrain, et j’en avais réellement envie. Ma direction m’a fait confiance et j’en suis très reconnaissante : après 2 ans de reconversion, je n’ai aucun regret ! J’apprends énormément, et suis fière du travail que je réalise avec les équipes ainsi que du chemin parcouru jusqu’alors.

Quel message souhaiterais-tu adresser à ces jeunes femmes qui hésitent à se lancer dans le BTP ?

Nous ne sommes pas faites comme les hommes : c’est un fait. Physiquement, je suis incapable, par exemple, de soulever certaines charges comme le font les gars avec qui je travaille. Néanmoins, le métier de conductrice de travaux est tout à fait accessible aux femmes ! Il ne faut pas se mettre de barrières. L’univers est certes très masculin, mais il y règne une super ambiance. Il ne faut pas avoir peur de se lancer, c’est un métier très prenant mais très gratifiant !

Je suis fière du travail fourni par mes équipes et fière de moi-même. Je me sens utile, j’ai donné du sens à mon quotidien, et résoudre des sinistres me donne une réelle raison de me lever le matin.